Cuillé

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Cuillé
Cuillé
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Château-Gontier
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Craon
Maire
Mandat
Marie-Noëlle Hincelin
2020-2026
Code postal 53540
Code commune 53088
Démographie
Gentilé Cuilléens
Population
municipale
816 hab. (2021 en diminution de 10,23 % par rapport à 2015)
Densité 38 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 58′ 15″ nord, 1° 07′ 07″ ouest
Altitude Min. 57 m
Max. 103 m
Superficie 21,66 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Cossé-le-Vivien
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Cuillé
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Cuillé
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Cuillé

Cuillé est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 816 habitants[Note 1] (les Cuilléens).

La commune fait partie de la province historique de l'Anjou (Haut-Anjou)[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune de Cuillé est limitrophe du département d'Ille-et-Vilaine, au nord-ouest de la Mayenne angevine.

Cuillé se situe à 10 km de La Guerche-de-Bretagne, à 19 km de Craon, à 20 km de Vitré, à 28 km de Pouancé et à 29 km de Laval.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 751 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Ballots à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 782,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cuillé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47,2 %), terres arables (37,5 %), prairies (11,4 %), zones urbanisées (2,7 %), forêts (1,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Cette commune fait partie historiquement du Haut-Anjou. Une partie de la paroisse dépendait de la baronnie de Pouancé, l’autre de celle de Craon. Le village de Cuillé dépendait de la sénéchaussée d'Angers.

La paroisse de Cuillé tenait l’extrémité nord-ouest de l’Anjou et relevait du diocèse d'Angers. L’église romane du XVe siècle, située à 500 mètres seulement de la limite bretonne, possédait deux chapelles dans le transept : l’une au nord, celle « des Bretons », l’autre au sud, celle « des Angevins ».

Au Moyen Âge, Gennes et Cuillé se situaient déjà de part et d'autre de la Seiche, mais cette rivière tout près de sa source n'y avait pas l'ambition de jouer le rôle de frontière. Elle devint seulement limite de gabelle. Il fallut par conséquent creuser des souterrains pour acheminer le sel breton à Cuillé, illégalement mais à prix convenable.

La dépendance de Cuillé à la baronnie de Pouancé, commence avec le mariage de Guillaume de La Guerche avec Emma, fille de Gautier Hai de Pouancé.

À Cuillé se trouve la croix de l’Entrehaie. Au XVe siècle, le seigneur de Pouancé devait rituellement, passer en ce lieu frontalier entre les deux seigneuries de La Guerche et de Pouancé, afin de s'assurer du maintien de ses prérogatives sur cette zone frontalière entre Anjou et Bretagne (La Croix d'Entrehaie, se situait à la limite des communes de La Selle-Guerchaise et de Cuillé, le long du chemin de La Guerche à Laubrières).

Sous l’Ancien Régime, les villages excentrés du Haut-Anjou maintenaient des liens permanents entre eux (Cuillé, Laubrières, Méral, Craon et Pouancé). Les postes d’officiers seigneuriaux de la baronnie de Pouancé étaient régulièrement relevés et échangés en permutant entre Cuillé et Pouancé.

On dénombrait vingt-sept cafés dans la commune, bourg et campagne compris, avant 1900.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1848   Isidore Nupied    
1995 2008 Michel Bellamy   Notaire
2008[14] mai 2020 Viviane Ricard[15]   Agricultrice
mai 2020[16] En cours Marie-Noëlle Hincelin SE Ingénieur en travaux publics

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

En 2021, la commune comptait 816 habitants[Note 3], en diminution de 10,23 % par rapport à 2015 (Mayenne : −0,65 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4291 3101 4101 7401 5861 5521 5991 6201 614
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6551 5761 6081 5481 5901 5511 4481 5771 528
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 5601 5241 4141 1631 2081 1861 1811 2061 181
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 082997861827863849929952916
2018 2021 - - - - - - -
852816-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Martin (XIIe, XVe, XVIIe et XIXe siècles).
  • Chapelle Saint-Bruno-et-Saint-Charles (1869).

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Armes de la famille de Farcy : d'or fretté d'azur de six pièces, au chef de gueules.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 1, , p. 989
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Cuillé et Ballots », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ballots », sur la commune de Ballots - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Ballots », sur la commune de Ballots - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Liste des maires de la Mayenne actualisée au 16 septembre 2009, site de la préfecture de la Mayenne, consulté le 19 septembre 2009
  15. Réélection 2014 : « Cuillé (53540) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  16. « Municipales. Marie-Noëlle Hincelin préside la nouvelle municipalité de Cuillé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Henri de La Messelière, Les Filiations bretonnes, vol. IV, page 68